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Spectacles, expositions...


Bloody Week-End 5ème édition

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Du 30 mai au 1er juin se tenait la 5ème édition du Bloody Week-End à l'Espace Jappy d'Audincourt.

L'occasion pour tous les cinéphiles passionnés de film fantastique, pour les cosplayeurs et autres geeks en culture horrifique de prendre un peu de bon temps. Comme chaque année, plusieurs stands de films, de créations artistiques et de vente d'objets de collection se sont amassés dans le hall central, ce qui m'a permis de faire de belles découvertes. Notamment les dvd de "Villa Captive" et "Maniac Nurses" que j'ai pu acquérir chez les belges de ZENO Pictures. Le réalisateur de "Maniac Nurses", un certain Léon de Bruyn  surnommé Harry M. Love sur la jaquette, se trouvait d'ailleurs derrière le stand pour faire des dédicaces aux acheteurs. Une aubaine dont je ne me suis pas privé.


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Une exposition de peintures amateur de très bonne qualité.


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Un grand choix de produits allant de l'abordable au luxueux comme ces masques de Freddy fait-main à plus de 100 euro pièce.


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Vendredi soir, du monde se presse à l'entrée de L'HARMONIE pour la projection Inédite de "Goal of the Dead". Un film en deux parties (2 mi-temps) réalisées par les français Benjamin ROCHER et Thierry POIRAUD, le premier étant d'ailleurs présent en début de projection. Pour débuter les hostilités : distribution de goodies, quizz basé sur des extraits de films d'horreur français et présentation rapide des deux parties du long-métrage (avec une jolie animatrice rousse au passage).

Le public avait des allures de groupe de supporters avec ses exclamations d'enthousiasme et surtout ses fameux maquillages tricolores sur les joues réalisés à l'entrée par l'ouvreuse. L'immersion était donc parfaite et le film fut un agréable moment, entre scènes horrifiques et délires parodiques.

Mais trêve de blabla, le youtuber Benzaie en parle déjà très bien tout seul.

 




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Samedi, j'étais accueilli par un groupe de personnes très sympathiques. D'après leur costume, Je pense qu'elles ne doivent pas être de la région.


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J'ai eu la chance rencontrer Ruggero Deodato , le réalisateur du controversé "Cannibal Holocaust" qui m'a fait le plaisir de signer la jaquette du blu-ray que je venais d'acheter. Un homme vraiment aimable avec qui j'ai pu un peu discuter en français.  J'ai également vu l'actrice et productrice Barbara Magnolfi, actrice dans SUSPIRIA de Dario Argento(vu récemment) qui parlait également un français parfait.

 

Petit pincement au cœur pour une exposante qui vendait des cds de ses propres compositions musicales. Son chant lyrique était charmant et elle mettait un point d'honneur à recréer par la musique des ambiances et d'évoquer un visuel à la manière des grands compositeurs de musique de film tels John Williams. Malheureusement, son énorme talent n'a pas été reconnu à sa juste valeur par le public.  Je vous invite à découvrir son travail à travers cette vidéo :

 


13/06/2014
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Musée Magritte Bruxelles

 

Avant de parler en détail du musée, revenons d'abord aux fondamentaux pour comprendre un peu mieux ce sur quoi repose la pratique de René Magritte. L'artiste a fait parti dès ses débuts du Surréalisme qui se défini comme un mouvement esthétique et moral basé sur la volonté de concilier le rêve et la réalité en une sorte de réalité absolue. André Breton, son créateur se réfère pour cela à la psychanalyse et au marxisme dans son application politique, comme l'indique son premier Manifeste du Surréalisme publié en 1924. Parmi les artistes les plus connus dont le célèbre Salvador Dali et René Magritte qui nous intéresse ici, beaucoup appartiennent à la tendance vériste, c'est à dire à celle qui repose sur la création d’œuvres oniriques dans lesquelles chaque détail est représenté avec un fort souci d'exactitude.

 

Magritte, a bien sûr rejoint le groupe surréaliste parisien de 1927 à 1930, mais a passé une grande partie de sa vie en Belgique et principalement à Bruxelles dans laquelle il a finit ses jours en 1967. Et ce n'est donc pas un hasard si nous retrouvons la plus grande collection au monde de l'artiste, (près de 200 œuvres) dans cette même ville. Œuvres qui proviennent principalement d'achats ainsi que des legs Irène Hamoir-Scutenaire (poétesse et romancière belge appartenant au surréalisme belge) et Georgette Magritte, sa femme.

 

Le musée, inauguré assez récemment le 20 mai 2009 dans un bâtiment de 2 500 m2 appartenant aux Musées royaux des beaux-arts de Belgiques,  contient bien sûr de très belles œuvres, parmi les plus célèbres de l'artiste belge, comme "Le Domaine d'Arnheim" qui nous montre un oiseau-montagne en train de veiller à distance sur son nid posé sur sur un mur de pierre, ou comme "L'Empire des lumières" dans lequel nous pouvons voir une rue près d'un canal plongé dans une obscurité nocturne, simplement éclairée par un lampadaire  alors que le ciel bleu et clair se pose en élément contradictoire.

 

René Magritte, Le Domaine d'Arnheim, 1962

 

Ce genre de paradoxe constitue sans doute l'aspect le plus marquant de l’œuvre du peintre belge. Les objets ou personnages sont souvent associés de manière étrange, voir même combinés ensemble pour offrir des métamorphoses improbables. Comme ces végétaux dont les feuilles se prolongent en hiboux dans "Les Compagnons de l’Étrange", et dont le pouvoir de fascination est accentué par sa composition assez simple : Un sol rocheux sur lequel poussent ces étranges plantes, la mer à l'horizon et un ciel légèrement nuageux. La plupart des tableaux de l'artiste présentent d'ailleurs une structure assez classique, souvent un agencement de quelques objets ou de personnages reposant sur les axes verticaux et  horizontaux clairement définis par le décors ou sur un principe plus simple de symétrie.

 

René Magritte, Les Compagnons de la Peur, 1954

 

Mais ce n'est pas le seul intérêt du musée puisque certains aspects plus méconnus du travail de Magritte sont abordés, comme ses travaux d'illustration publicitaire, d'une importance capitale dans son appréhension de la notion d'image et de sa répétition. , mais aussi de l'aspect commercial de sa production de fin de vie dans laquelle il fini par reproduire ses toiles à succès sans réelle innovation. L'exposition est accompagnée de documents d'archive, de photographies de l'artiste avec ses amis surréalistes et avec sa femme, très jolie au passage et de nombreuses citations inscrites en grand sur les murs. Toujours intéressant.

 

On peut dire que la qualité des œuvres et leur nombre important est à la hauteur du dispositif de sécurité impressionnant qui entoure le musée. L'accès se fait à partir du Musée Royal des Beaux arts, grâce à un passage vers le sous sol. A partir de là, il faut traverser un portique, avant d' accéder à un ascenseur actionné par un vigile. Une fois en haut, le visiteur parcourt plusieurs salles plongées dans l'obscurité. Les collections sont éclairées par quelques projecteurs qui rendent quelques fois la visibilité des tableaux difficile. Mais ces quelques réserves mis de côté, on  ne peut qu'être enthousiasmé par le contenu.

 

Les collections sont présentées en ordre chronologique sur trois étages que l'on descend successivement pour revenir à notre point de départ. La première salle située au dernier étage présente la période constructiviste de Magritte et ses contacts avec le groupe 7 Arts, suivie de sa découverte de Chirico et des premières œuvres (1898 - 1929).

 

René Magritte, L'Ecuyère, 1922

 

L'étage suivant s'attarde sur le retour de l'artiste à Bruxelles (1930 - 1950). On y trouve son travail d'illustrateur dans la publicité, des documents témoignant de son rapprochement avec le Parti communiste de Belgique. Les réinterprétations impressionnistes des sujets qui lui sont chers pendant la seconde guerre mondiale ainsi que les œuvres de sa controversée période vache qu'il expose à la libération.

 

Enfin, la dernière partie (1951 - 1967) du Musée s'intitule Le Domaine enchanté et est consacrée aux recherches de Magritte sur la répétition ainsi qu'aux grandes images magrittiennes focalisées autour de L'Empire des lumières et du Domaine d'Arnheim. qui sont les œuvres majeures de la collection. Et l'on termine la visite par le traditionnel passage à la boutique de souvenirs avec, il faut le noter, un grand choix de cartes postales et de magnets.

 

Voilà donc un musée à découvrir pour tous les visiteurs de la capitale européenne et un passage obligé pour les fans d'énigme, car l’Oeuvre de Magritte en recèle à profusion. A travers ses associations improbables d'objets et de personnages et son rendu réaliste, elle a su traverser les décennies sans jamais cesser de fasciner, ce qui n'est pas rien.


01/11/2013
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EXPOSITION ROY LICHTENSTEIN

Exposition Roy Lichtenstein, Centre Georges Pompidou,

du 3 juillet au 4 novembre 2013

 

Crying Girl, 1964, acier émaillé, 117 x 117 cm.

 

En ce moment se déroule au Centre Georges Pompidou, l'exposition des oeuvres d'un des plus célèbres artistes du Pop Art américain : Roy Lichtenstein. Et même si ce nom ne vous dit rien, vous avez déjà eut un petit aperçu de son travail en feuilletant un livre de vulgarisation artistique ou en regardant simplement la télévision grâce aux citations qui en sont faites dans le décor du plateau de jeu télévisé "Les Z'amour" présenté par TEX ou dans le générique de la série américaine "Desperate Housewives".

Vous l'aurez compris, je parle bien sûr de ces peintures de jeunes femmes blondes uniquement constituées de couleurs primaires avec la reproduction visible des trames d'impression en hachures ou en pointillés.

 

Mais l'intérêt de l'exposition est d'ouvrir sur un large panel d'oeuvres dont les exemples cités plus haut n'en constituent qu'une petite partie. Le peintre a également fait de la sculpture, a réalisé des travaux en plaque de fer émaillées et en plexiglas. Certaines autres oeuvres sont en céramiques ou faites grâce à des têtes de mannequin, tout cela réunis par le même projet de donner à voir le mécanisme de reproduction des images et d'en questionner ainsi les schémas d'élaboration et les stéréotypes.

 

Les figures féminines qui sont immédiatement associées à l'artiste sont en fait les reproductions en peintures de grandes dimensions, de petites cases de bande dessinée au style très codifié. La femme jeune, blonde, aux lèvres rouges pulpeuses répond en fait à un idéal féminin qui avait cours à l'époque. Les oeuvres sont spectaculaires dans l'affirmation d'une image de la féminité aux couleurs tranchées, mais totalement impersonnelles dans leur facture, exacerbant ainsi les expressions des personnages, tantôt tristes ou enjoués au détriment de leur individualité (tous les visages se ressemblent et possèdent la même gamme de couleurs) ce qui les ramene au final à leur condition initiale d'image stéréotypée de la société américaine.

 

 

Portable Radio, 1962, huile sur toile, aluminium et cuir, 43,8 x 50,8 cm.

 

Roy Lichtenstein fait la même chose lorsqu'il prend pour modèle des images d'objets dans des coupures de presse. L'artiste les simplifie dans leurs détails et dans leur forme pour parvenir à leur expression la plus efficace. Décontextualisés des publicités qui les font souvent apparaître de cette manière, ils deviennent des signes exacerbés de la consommation et de la médiatisation. Mieux, l'artiste joue de leur nature de simulacre en brouillant les pistes. par exemple, une radio rectangulaire qui occupe toute la surface d'une toile devient un objet portable grâce à une sangle fixée de chaque coté du chassis. Le même principe s'applique lorsque Lichtenstein réalise un miroir ovale à taille réelle qui occupe toute la surface du support et qui, au lieu de renvoyer le reflet du spectateur, ne propose d'autre image qu'une recréation artificielle des reflets provoqués par la lumière.

Et toujours ces pointillés colorés obtenus grâce à des pochoirs qui permettent de crée des tonalités intermédiaires par mélange optique (ex: des pointillés bleu associés à des pointillés rouges donnent du violet, des pointillés bleus sur fond blanc donnent du bleu clair).

 

 

Artist's Studio : The Dance, 1974, huile et magna sur toile, 244,3 x 325,5 cm.

 

La dernière partie de l'exposition, consacrée aux oeuvres des années 70 à 90 montre un aspect moins connu de l'artiste. Les grandes toiles qui y sont exposées, sont des représentations d'intérieurs rigoureusement composés qui citent allègrement Matisse, la sensualité de la touche en moins. La filiation demeurre pourtant évidente entre les deux artistes dans la mesure où l'on retrouve dans toute l'oeuvre de Lichtenstein, cette science de l'aplat coloré parfaitement structuré et ce goût immodéré pour la figure féminine. Il donne d'ailleurs une vision pour le moins désincarnée des baigneuses imaginées par le peintre français, devenant même de vulgaires marionnettes désarticulées lorsque Lichtenstein les représente maladroitement en train de jouer au ballon sur une plage.

 

 

Brushstrokes, 1965, huile et magna sur toile, 122,5 x 122,5 cm 

 

Enfin, il ne faut pas manquer de remarquer que l'oeuvre de l'artiste américain est aussi très ambivalente. Elle apparaît au premier abord comme relevant de la fixation et de l'immuabilité, qui s'oppose d'une certaine manière au courant de l'Action Painting (peinture d'action) de ses confrères américains que sont Jackson Pollock ou Willem de Kooning, tout en offrant une possibilité de dialogue. Les touches et traces de peintures de ces derniers sont parodiées dans plusieurs tableaux, réalisées avec de grands aplats de couleurs et des cernes noires qui semblent en apparence rentrer en contradiction avec les notions de hasard et d'aléatoire présents dans l'oeuvre de ses contemporains. Sauf que Lichtenstein use du hasard pour élaborer les formes de ses touches, les faisant même dialoguer avec des coups de pinceau bien réels sur certaines de ses toiles abstraites. Même les scènes d'action tirées de bandes-dessinée et repeintes sur des grands formats, qui semblent figées sous la gangue des aplats de couleurs lisse, mettent en exerguent la violence des chocs et la brutalité des combats en se révélant dans leur cadrage et leur composition, d'un dynamisme peu commun.

 

Montrant des images qui, par leur efficacité, restent gravées dans l'inconscient collectif, l'exposition Roy Lichtenstein offre un regard intéressant sur une oeuvre tendu vers l'universel et à bien des égards indispensable dans un pays où l'art américain contemporain demeure quasiment absent des expositions permanentes.


14/08/2013
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1 jour au Hellfest 2013

A la journée du samedi au Hellfest 2013, il y'avait de très bons concerts : Krokus, Immortal, Morbid Angel, Accept, Manilla Road et j'en passe, mais surtout un stand de dédicace dans lequel j'ai pu faire signer certains de mes dessins.

 

 

Pour le coup, j'ai eu la chance de rencontrer les membres du groupe de heavy KROKUS, dont le concert fut impressionnant de dynamisme et de bonne humeur avec des riffs accrocheurs en pagaille. Le coup de coeur de la journée.

Les musiciens se sont prêté de très bon coeur à la tradition des dédicaces en posant même avec le dessin qu'il avaient signé.

 

 

Rotting Christ dont la musique apparaît tout de même plus raffinée que son nom pourrait le laisser croire aux néophytes (enfin ça reste du métal... entendons-nous bien) a également réservé un bon accueil à mes créations en l'honorant de ses signatures. Le chanteur Sakis, dont je connais les excellents goûts musicaux grâce au second cd de l'édition double de A Dead Poem, a pris la pose avec moi en faisant de la main les traditionnelles cornes du diable que tout metalhead brandit pour se reconnaître.

 

 

Un seul regret, ne pas avoir vu KISS à cause de la foule immense qui cachait la scène, même si d'après certains, la performance que le groupe avait donné n'était pas à la hauteur des attentes.

 

Enfin bref, une très belle journée de passée, en espérant revenir à nouveau l'année prochaine.


12/07/2013
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