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Mes scènes de film préférées


1. INVASION LOS ANGELES. Scène des lunettes

 

Une scène admirablement construite autour de la révélation du monde terrifiant qui entoure la population de Los Angeles, dominée sans le savoir par une race d'extraterrestres. Le dispositif séduit par sa simplicité et son efficacité. De simples lunettes de soleil mettent à jour la vérité que cache chaque image médiatique. Une affiche faisant la promotion d'une plage ensoleillée, idéale pour une lune de miel, devient ainsi une injonction au mariage et à l'accouplement des masses. Une vision paranoïaque et critique sur la société de consommation signée John Carpenter.


 

2. LOONEY TOONS : BACK IN ACTION. Scène du Louvre

 

Une scène extraordinaire par son inventivité et sa drôlerie. L'idée même de voir se côtoyer mes toons préférés et les grands chef-d’œuvre de l'art moderne vaut déjà en soi son pesant de cacahouètes , mais quand cette connivence prends la forme d'un vrai dialogue avec l'essence même des œuvres (leur style, leurs couleurs, leur matière) alors là, je crie au génie.

 


 

3. FREAKS . Scène du repas de Noces

 

Une scène dérangeante qui rassemble les différents protagonistes d'une troupe de cirque, interprétés par plusieurs artistes de Barnum, à l'occasion du repas de noces des personnages d'Hans, le nain et de Cléo, la belle trapéziste. Dérangeante parce qu'elle montre toute la bassesse dont est capable l'homme face à une différence qu'il ne comprends pas, mais dont il cherche à tirer avantage. Dérangeante parce qu'elle se situe à un moment où la communauté des "Freaks" (phénomènes de foire) s'apprête à accueillir une femme dont la beauté extérieure n'a d'égale que la profonde méchanceté. La force de la scène vient de cette démonstration qui nous arrive comme un coup de poing en plein visage, et nous pousse à nous interroger sur la part de monstre qu'il y a en chacun de nous.

 

 

4. 2001, L’ODYSSÉE DE L'ESPACE. Scène du tunnel dimensionnel.

 

Bowman, un astronaute isolé suite au dysfonctionnement de sa navette, se met à suivre un monolithe noir à bord d'une capsule. Il est alors aspiré dans un tunnel coloré et, terrifié, voyage à une grande vitesse à travers l'espace, découvrant d'étranges phénomènes cosmiques et des paysages extraterrestres aux couleurs étonnantes. J'ignore comment et par quoi les effets spéciaux ayant permis de créer ce tunnel coloré ont pu être fait , mais, une chose est sûr, c'est qu'ils sont d'une beauté terrifiante. Ils aspirent et captivent le regard en le plongeant dans un univers mystérieux, aussi déroutant qu'inquiétant, accompagné des chœurs mystiques du Requiem de Ligeti. Grandiose!

 

 

 

5. TERMINATOR 2. Scène du prologue

 

Cette scène est marquante à bien des égards. Les effets spéciaux, réalisés avec des maquettes d'un réalisme épatant, des décors et des éclairages bleutés qui créent une vision d'apocalypse saisissante n'ont pas vieillis. La musique, épurée, presque organique, donne à entendre le ronronnement lancinant des machines et apporte à cette introduction un côté très immersif. Ajoutons que la l'action est filmée et découpée de manière parfaitement lisible, laissant la part belle à la machinerie futuriste et aux explosions qui se détachent merveilleusement par contraste avec le fond... Et je ne parle même pas du thème musical de "Terminator" qui se déploie tout au long du générique... Simplement "culte"

 

 

6. QUAND PASSENT LES CIGOGNES. A peu près tout le film

 

Il y a énormément de moments marquant dans ce film russe des années 50, qui se démarque admirablement du formalisme idéologique d'Eisenstein en adoptant un parti pris presque poétique. Chaque plan est une véritable composition plastique, les surimpressions ainsi que tous les moyens proprement cinématographiques sont au service d'un lyrisme échevelé qui met en valeur l'histoire d'amour contrariée par la guerre des deux protagonistes. Absolument magnifique.

 

 

7. ZABRISKIE POINT. L' Explosion de la villa

 

Une scène mémorable traduisant la naissance d'un sentiment nouveau chez ce personnage de jeune femme seule dans le désert. Celui d'une totale indifférence face au confort bourgeois auquel chaque américain des années 60 aspire. Tous les objets de consommation courante, notamment ceux de la modernité, sont pulvérisés, déchiquetés, atomisés dans l'explosion d'une villa. La vision de cette destruction sous plusieurs angles , d'abord à vitesse normale, puis au ralenti, donne naissance à des compositions étonnantes qui convoquent le Pop Art et le Nouveau Réalisme au son de la musique de Pink Floyd. Inoubliable!

 

 

8. LES AILES DU DESIR. Rencontre entre Damiel et Marion.

 

Ce qui rend cette scène de rencontre aussi belle et touchante, c'est que les deux personnages se sont souvent croisés sans se trouver. Damiel, l'ange qui pouvait tout voir, mais qui restait prisonnier d'un monde en noir et blanc avec lequel il n'arrivait pas à interagir; et Marion, la trapéziste (oui encore une) qui se sentait, par ses origines, mais aussi par sa condition, étrangère au monde dans lequel elle se trouvait. C'est parce qu'il a renoncé à son immortalité que Damiel réussit à rencontrer la femme qu'il aime et qu'elle même réussit à s'ouvrir au monde à travers une remarquable déclaration d'amour, filmée très simplement au plus près des visages. Et puis, il fallait que je place un extrait avec cette actrice merveilleuse qu'est Solveig Dommartin dont la voix suave me donne des frissons.

 

 

9. VERTIGO. Générique

 

Les œuvres de Saul Bass relèvent du génie pure. Peu de personnes ont réussit à créer des génériques aussi mémorables en touchant quasiment à l'abstraction. Rien de surprenant alors que son travail, notamment pour les films Hitchcock, soit de renommée mondiale. Ici tout colle parfaitement ensemble. La musique entre en symbiose totale avec le texte et l'image. La beauté hallucinante et vertigineuse des spirales colorées qui naissent sans fin du milieu de l'écran finit par nous aspirer dans les méandres de l'inconscient humain. Une réussite!

 

 

10. LES TEMPS MODERNES. Scène de la machine à manger .... et beaucoup d'autres.

 

Dans "Les Temps Modernes", chaque scène ou presque est d'anthologie, ce qui rend le choix difficile.

J'ai opté pour cette scène, car elle montre à merveille la frénésie de l'innovation technologique, poussée à son paroxysme à travers la fabrication de machines sophistiquées, en décalage total avec les besoins réels. Charlot y  est irrésistible en ouvrier chétif qui devient, malgré lui, la victime du progrès.



22/08/2013
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